Costa Rica, pura vida !
Hola !
Voici les premières nouvelles de nous trois au Costa Rica !
Commençons par le début, c'est-à-dire le voyage pour arriver jusqu'ici. Pour résumer : 2 avions, 3 escales, 7 heures de décalage horaire, 19 heures de trajet en comptant les escales, dont 2 nuits à la suite ! Ajoutons à ces chiffres, 7,5 kilos de graines passés sans trop d'embûches à la douane. Aussi, notre réputation de français nous a vite rattrapé, puisque les douaniers ont cru à du fromage et de la viande, pour finalement penser que c'était du riz. Ouf Ouf ! Si vous êtes curieux de savoir pourquoi nous acheminions des graines jusqu'ici, notre précédent article vous éclairera.
Dès notre sortie de l'aéroport de San José, Eric, de l'association Kokopelli, nous accueille, et nous conduit à la Finca de los dos Madres, chez Paul (Américain) et Diana (Tica = Costaricaine). Nous nous trouvons dans la vallée centrale, où prédomine une importante activité agricole. Ainsi, cannes à sucre et caféiers façonnent une partie du paysage. D'autres cultures plus inattendues ici peuvent être observées en altitude, telles des fraise ou des hortensias.
La finca (ferme) où nous sommes est un concentré de biodiversité, où nous en prenons plein les mirettes, les papilles, et les narines ! L'activité principale de la finca est tournée vers un système agroforestier, ce qui permet une combinaison de maraîchage, d'arboriculture et de plantes médicinales. Une petite pépinière produit également de jeunes arbres fruitiers et plantes aromatiques et médicinales. Le tout est vendu le samedi à la feria verde (marché de producteurs bio) de San José. L'objectif de la finca est de recréer un écosystème complexe et autonome naturellement dense. Nous rencontrons les deux autres volontaires, Coco et Teddy, des Français.
Paul et Diana essayent de vivre au plus près de la nature. Ainsi cuisine et salle à manger, n'ont pas de murs ! La douche et les toilettes sont aussi cachées entre les bananiers, ambiance garantie ! Les lampes et batteries sont alimentées grâce à l'énergie solaire ... en même temps, il y a de quoi faire ici !
Nos repas se composent principalement de tout ce qui pousse autour de nous , voici un petit aperçu de nos menus :
Petit déj à base de fruits fraîchement cueillis : banane, coco, carambole, grenadilla (fruits de la passion), papaye, gingembre, citron, origan menthe, hibiscus, ouh ça fait envie !
Sinon, nous découvrons de nombreux légumes et feuilles comestibles : yucca (magnoc), patate d'air, platanos (bananes plantain), différentes sortes d'épinards (bele ou malabar), katouk (feuilles), curcuma, piment doux, pitanga, …
Avec toutes ces bonnes choses, nous (enfin plus Marine et Cléa) pouvons vous confier que le beurre salé ne nous manque pas encore... affaire à suivre ! Cela est peut-être dû à une merveilleuse découverte gustative : los frijoles molinos, sorte de pâte d'haricots rouges ou noirs, légèrement pimentée. Imaginez-vous tout cela mélangé dans une tortilla (galette de maïs), et voilà la base de notre alimentation. Petit point sur notre système digestif : tout va bien !
Concernant notre rythme de la journée, nous sommes étonnés de nous adapter aussi vite aux horaires d'ici : lever à l'aube, 5h30 sans réveil, et coucher vers 21h. Eh oui, ici il fait nuit à 17h30, par conséquent, tout se fait plus tôt, en particulier les repas. Il fait bon, les températures varient entre 20° la nuit et 30° en journée, il y a de l'air, et une bonne humidité ambiante, même si la saison des pluies se termine.
L'avantage d'arriver directement chez des locaux nous permet d'avoir des discussions et des points de vue sur le Costa Rica que nous n'aurions pas forcément eus en tant que simples touristes. Ainsi, une des contradictions majeures que nous relevons, et que nous ignorions, concerne le réel engagement du pays dans l'environnement. Il semblerait que ce soit plus une façade pour attirer le tourisme, qu'une vraie préoccupation pour la plupart des gens. En effet, le Costa Rica est le premier pays utilisateur d'intrants chimiques par hectare. Ce qui nous frappe aussi, c'est la malbouffe (sodas, chips,...), enfin ce qu'on a pu en observer en nous baladant.
Nous réussissons à nous faire comprendre un minimum en Espagnol, les bases commencent à revenir.
Passons à présent aux petites anecdotes :
Marine a réalisé à l'aéroport que son matelas était resté en Bretagne.
Maxime a laissé son petit sac à l'arrêt de bus, mais heureusement, rien de valeur à l'intérieur.
Cléa n'aurait pas dû laisser ses tongs à l'extérieur la première nuit : un mystérieux être vivant les a goûtées.
Les bus roulent parfois les portes ouvertes. Aussi, il n'y a pas d'horaires, il faut attendre le sien, et quand il est plein, pas de chance, il faut attendre le suivant (ou encore celui d'après!). Ce qui est bien, c'est qu'il y en a plein.
Ici, le chien de garde est une vaillante chiwawa.
Les moustiques sont bien là, nous laissons shorts et sandales dans le sac. Bon quand même, on s'attendait à pire. La citronnelle est notre nouveau parfum (et le baume du tigre).
Au Costa Rica, et visiblement dans toute l'Amérique latine, on ne jette pas le papier toilette dans la cuvette, mais dans une petite poubelle, les canalisations étant trop petites. Mais pas facile de changer les réflexes !
Les plantes que nous avons en France en tout petit dans nos maisons, sont ici GIGANTESQUES !
Les maisons sont de véritables forteresses entourées de barbelés et de hauts portails, contrastant avec leurs couleurs vives.
Les décos de Noël sont de sortie, vive la crèche sous le palmier. Pour autant, Papa Noël n'a pas quitté son bel habit rouge et blanc et sa grosse barbe (de hipster, ah non non).
Lors d'une balade, notre casse-croûte à base de produits locaux (tortillas et autres produits listés ci-dessus) a fait des étonnés parmi nos voisins costaricains, plutôt adeptes de sandwichs triangles et sodas en bouteille de 2L.
Nous finirons ce résumé (un peu long et non exhaustif) avec la devise des Ticos,
Pura vida !
(à vous de vous imaginez la signification, en tout cas, bienvenus au pays des pas stressés !)